Pour Jean Jouzel, l’homme met la terre en surchauffe ! (15.34 Mo)
Malgré des signaux de plus en plus probants du réchauffement climatique, certains doutent encore et raillent l’évidence. Depuis moins d’un siècle, c'est-à-dire une goutte d’eau dans l’océan de l’histoire de l’humanité, l’homme produit des activités notamment industrielles qui ont de graves conséquences sur le climat. Le réchauffement climatique et son lot de catastrophes planent au-dessus de nos têtes. Température en hausse, sécheresses et catastrophes naturelles à répétitions, fonte des glaces et du permafrost ou encore élévation du niveau de l’eau des océans, l’espèce humaine est en face d’un problème dont elle est responsable. La production de gaz à effet de serre, l’appauvrissement des ressources terrestres et des terres elles-mêmes menacent aujourd’hui l’existence même de l’humanité et des espèces vivantes. Et depuis 30 ans déjà, des scientifiques alertent les populations. Le climatologue Jean Jouzel fut l’un des premiers à transmettre ses inquiétudes. Le GIEC, groupe d’experts de près de 200 pays pour le climat ne cesse aussi d’alerter et le message passe dans l’opinion. La conscience écologique se développe, les jeunes se mobilisent, des efforts sont faits mais les climato-sceptiques sont toujours là aux rangs desquels des dirigeants politiques sans scrupules comme Trump ou Bolsonaro entre autres. Car l’économie est liée au climat : gaz de schistes et déforestation de l’Amazonie par exemple, des bienfaits juteux immédiats pour les uns des catastrophes irréversibles demain pour les autres. Avec l’économiste Pierre Larrouturou, Jean Jouzel a lancé le « Pacte Finance Climat » avançant une autre économie pour ralentir le réchauffement climatique. Tous deux sont engagés à gauche, Larrouturou étant aujourd’hui député européen Europe Ecologie Les Verts. Invité au centre d’astronomie de Saint-Michel l’Observatoire où l’accueillaient Fabien Marquet et son équipe, Jean Jouzel a répondu à mes interrogations sur le sujet et ses motivations, difficultés et déceptions. Pêle-mêle : réchauffement climatique, positions des USA, Australie ou Brésil, l’accord de Paris ou encore la question des réfugiés climatiques. Cet entretien a été réalisé pendant le G7 de Biarritz.
François Malabave
François Malabave